Si je vous demande de citer les infusions caféinées accompagnant souvent le petit déjeuner, vous penserez sûrement au café ou au thé. Il en existe pourtant une troisième, bien plus consommée dans une grande partie de l’Amérique du Sud et utilisée jusqu’au Liban ou en Syrie : le maté !
Le maté est une infusion de yerba maté, ou Ilex paraguariensis de son nom scientifique. C’est une plante de la famille du houx, qui se cultive dans la partie orientale du Paraguay et au nord-est de l’Argentine. Elle pousse en effet seulement sous ces climats subtropicaux et sur cette terre colorée, très fertile et riche en minéraux.
Utilisée depuis des siècles, la yerba était déjà connue des peuples originaires qui la consommaient et l’utilisaient jusque dans leurs rituels religieux. Elle a commencé à être cultivée dans les missions jésuites, puis plus intensément commercialisée et bue de nos jours.
Le maté se présente usuellement sous la forme d’un récipient rond, fait à partir d’une courge. Parfois fabriqué avec une corne d’animal, il se nomme alors guampa. Ce récipient est rempli aux trois quarts de yerba maté, auquel vient s’ajouter une sorte de paille filtrante, la bombilla.
En Uruguay, il est fréquent de voir quelqu’un boire un maté tout seul dans la rue, comme s’il buvait de l’eau. Mais en général, il s’agit plutôt une activité de groupe, un moment fort de partage, de convivialité. En effet, les participants utilisent un unique maté et y boivent tous avec la même bombilla.
Le déroulement de la « cérémonie » est toujours le même. Une personne est désignée comme responsable et doit préparer le maté ainsi qu’un thermos d’eau à 80°C. Traditionnellement, c’est le plus jeune du groupe s’en charge. C’est lui qui boit le premier maté, le plus amer. Il doit ensuite servir tous les participants à tour de rôle. Chaque maté servi permet de boire 2 à 3 gorgées avant de le rendre au responsable. Il le reremplit, puis le passe au suivant. La ronde se poursuit ainsi, presque indéfiniment. Mais il ne faut oublier personne, car sauter le tour de quelqu’un pourrait être considéré comme une offense ! Lorsque le maté est rendu à la personne en charge de servir, s’il est dit « gracias », c’est à dire merci, cela signifie que la personne qui buvait ne souhaite plus être resservie lors des prochaines rondes. Tout un rituel !!!
La yerba maté appartient au quotidien de 90% des argentins. Depuis 2015, les sénateurs et députés y ont même instauré la journée nationale du maté, tous les 30 novembre. Ils la consomment parfois sucrée, alors que les uruguayens la préfèrent toujours amère. Elle est également populaire dans le sud du Brésil, fraîche et finement moulue, très verte, sous le nom de chimarrão. Au Paraguay, où il fait plus chaud, elle est utilisée toute la journée mais surtout avec de l’eau glacée. Elle est alors connue sous le nom de tereré, généralement servie avec des plantes médicinales, qui infusent dans le thermos ou directement dans le maté.
Je vous emmène le cycle de vie d’une petite feuille de yerba maté en images. Des champs où elle menait une enfance paisible, jusqu’à la bouche assoiffée de maté !
Hola Sam! Te sigo en las redes, obvio, pero nunca había leído tus artículos por no entender el idioma… Se me ocurrió poner « traducir » en google y lo traduce bastante bien jaja! me gustaron muchos tus escritos y en particular este 🙂 Te mando un abrazo y espero que estés muy bien allá por donde andes… acá en Argentina te extrañamos y te esperamos con unos mates
Hola Sandra, como estas ? 🙂
Jajaja muchísimas gracias por tu comentario ! Bueno creo que se puede entender un poco, el francés no es tan lejos del español. Pero sino si verdad, hay el traductor de google, lo puse abajo de mis paginas también, pero es traducción automática… Capaz un día me animo a traducir todo ?
Por acá sigo tomando mates, y espero que pronto compartiremos unos juntos, que sea por Europa o América del Sur !!! 😀
comme les autres, très bel article. en plus invité par les autorités, pas mal.
Au Pérou, j’avais bu du maté de Coca.
Un rapport avec ce maté ?
Salut Pascal,
Et bien non, en Bolivie/Pérou, ce qui est appelé maté est tout simplement… une infusion !!! Tu as donc goûté à une infusion de feuilles de coca. Cette dernière est très présente dans la région andine, elle sera l’objet d’un article futur.
Pour le maté, je te propose d’y goûter la prochaine fois que nous nous verrons !
Super travail documentaire !
C’est fascinant de découvrir ces habitudes du quotidien là-bas.
Pour avoir eu la chance de gouter, j’aime beaucoup le yerba maté.
Sais-tu s’ils l’utilisent aussi en cuisine dans d’autres plats ou desserts ?
Sincèrement ravi que la yerba maté te plaise !!! 🙂
Et bien écoutes, j’ai eu la chance d’être invité par le ministère de tourisme du Paraguay, pour l’inauguration d’une route touristique de la yerba maté. A cette occasion, j’ai pu la goûter dans d’autres plats, en glace, macaron, cupcake et même dans du pain (?!), mais ce sont des usages exotiques. L’usage traditionnel reste pour la boisson, que ce soit le maté, le tereré ou le cocido.
Muy buen árticulo sobre la Yerba Mate, Ilex Paraguariensis.
Que bueno compartas y vean personas de otros lugares esta producción tan consumida en Sudamérica y que va conquistando nuevos lugares en el Mundo.
Muchas gracias por seguir Luis, me alegro mucho que te guste !!!
Si, la verdad, me parece muy bueno si unos pueden descubrir y aprender de otras culturas por acá ! 🙂
Du coup , j’aimerais bien goûté du maté moi un jour ?? Superbe article , bien detaillé e . On finit jamais d’apprendre
Salut Coriet !
Merci beaucoup, je suis ravi que cet article t’ai plu. Et j’espère pouvoir te faire essayer un jour alors ! 😉