Un site d’exception
Le parc national Torres del Paine est une réserve protégée de plus de 240 000 hectares, en Patagonie chilienne. Pour celui qui ne connait pas cette région, c’est une très belle façon de la découvrir !
Ce site naturel présente des paysages grandioses et très variés : des steppes patagones, de grandes forêts, des lacs et des fleuves jusqu’à plus soif, des sommets rocheux découpant d’immenses silhouettes, de larges glaciers courant entre les montagnes, de l’eau turquoise venant de cascades et ruisseaux, et même, malheureusement, une zone de forêt carbonisée, ravagée par un incendie…
Bref, l’émerveillement y est total. C’est pour cette raison que Torres del Paine est devenu l’endroit de référence pour faire du trekking en Amérique du Sud. Ce lieu a en effet attiré plus de 250 000 visiteurs en 2016 !
Le parc offre deux circuits en immersion dans la nature. Le trek W, nom dû à sa forme, est le circuit le plus court et le plus facile d’accès. Le circuit O est quant à lui réservé aux passionnés de randos. Il propose une boucle complète à l’intérieur du parc, qui passe par toutes les étapes du W plus quelques autres, avec parfois beaucoup de grimpe et des vents violents ! Il est conseillé de le réaliser sur 8 jours.
Un périple difficile…
Je me suis donc lancé dans cette aventure, à l’assaut du trek O. Comme je souhaitais marcher léger, j’ai laissé une bonne partie de mon équipage dans la ville voisine de Puerto Natales. Cependant, il était indispensable de prévoir une semaine de provisions. Pour l’eau, pas de soucis, elle abonde dans le parc et est potable. Pour la nourriture, je n’avais pas de réchaud. J’ai ainsi emporté de quoi faire des sandwichs. Pour les purées ou les pâtes déshydratées, j’ai misé à raison sur la générosité des guardaparques et des campeurs pour me fournir de l’eau bouillante. La route pouvait commencer…
Une fois dans le parc, j’ai effectué les deux premières étapes rapidement. Je suis arrivé au camp de Dickson le premier soir et à Paso au second. Cela correspondait à plus de 30 kilomètres par jour en moyenne, car j’essayais de relier les points de bivouac autorisés pour éviter les campings payants, relativement chers. J’ai pourtant changé de stratégie au troisième jour, préférant m’adapter au rythme d’autres trekkeurs, pour les retrouver chaque soir aux campements. Une certaine convivialité et solidarité s’est développée entre nous, et c’est ce qui m’aura permis de trouver la motivation pour aller jusqu’au bout du trekking, dans des circonstances extrêmes.
Quand je parle de conditions extrêmes, il s’agissait de la météo, imprévisible à Torres del Paine. Que la température soit presque nulle n’est normalement pas un problème pendant l’effort, même si c’est moins agréable le soir au repos. Mais lorsqu’une pluie battante ne cesse pas durant 5 jours, impossible d’y échapper : j’ai été complètement trempé ! Vêtements, chaussures, tente, sac de couchage… une horreur ! La nuit, j’étais sans cesse réveillé par un froid mordant, qui me pénétrait jusqu’à la moelle à cause de cette humidité… De folles questions me sont alors venues à l’esprit… Vaut-il mieux dormir sans chaussettes, exposé au froid ? Avec une paire de chaussettes humides ? Deux paires mouillées mises l’une sur l’autre ? A ce moment précis, il était impossible pour moi de le savoir. Mais la fatigue du grand effort physique de la journée aidant, je parvenais à me rendormir à chaque fois, avant que le froid ne me réveille encore et encore…
Le tout dernier jour, lever avant le soleil. Le paysage était magnifique, la nuit noire contrastait avec la forêt… qui était devenue blanche ! Des flocons passaient dans le faisceau de ma lampe frontale : il avait neigé toute la nuit, pas étonnant qu’il fasse aussi froid !
En fin de compte, un grand périple… Malgré la pluie, j’ai réussi à faire quelques photos de Torres del Paine que je vous le laisse à présent découvrir. Car de belles images valent parfois mieux qu’un long discours…
Pingback: Samuel, en mode sac à dos – Cactus
Bravo, perso le froid c’est trop dur pour moi, autant l’effort physique m’intéresserait (et les paysages aussi évidemment!) mais dans des conditions comme ça, vraiment, non…
Honnêtement je ne le referais pas non plus dans des conditions comme ça ! 😉
Autant le froid me dérange moins que le chaud (possibilité de se couvrir), autant quand c’est sous la flotte sans moyen de se sécher, ce n’est vraiment pas agréable… ><
man vs wilde.
quel courage. le froid, y a pas pire. si, l’extrême chaleur.
bref, bravo pour cet exploit.
je pense un peu trop hard pour moi.
Hahaha, il y a aussi des circuits plus court, ou la possibilité de changer d’avis si le temps n’est pas clément ! 😉
TU AS EU LA CHANCE D AVOIR CE PONT TOUT NEUF
Qd j’y suis passé en en 2015 on descendais dans la vallée puis on remontais avec des échelles
J’avais eu plus de chance avec le tempsd
AVEC LE GR 20 c’est mon trek préféré dans le monde pour l’instant
Salut Patrick,
Merci pour ton commentaire, c’est vrai que ce trekking est incroyable ! Je n’ai pas encore essayé le GR20, mais j’espère pouvoir le connaitre prochainement… peut-être l’été qui vient ?
Merci pour le conseil ! 🙂